La dimension économique d'un projet demeure la principale contrainte décisive, sauf exception.
Combien d'entre nous sont prêts à sacrifier en partie leur mode de vie, leurs loisirs ou la taille de leur logement pour
satisfaire leur seule conscience environnementale ?
Un projet de construction saine n'a donc d'existence potentielle que s'il s'inscrit dans un équilibre financier viable.
Or ne nous leurrons pas : faire construire "écolo" coûte cher. Cher à cause du surcoût de certains matériaux
moins répandus (triples vitrages, isolants d'origine naturelle par exemple) autant qu'à cause de la quantité de
main d'œuvre spécialisée nécessaire à la mise en œuvre de matériaux peu industrialisés,
même si peu coûteux en soi (isolation en paille par exemple). Cher aussi simplement parce que 25 cm d'isolant coûtent a priori plus cher que 10...
Pourtant plusieurs leviers permettent de limiter ou d'amortir le surcoût d'une construction saine :
Une approche bioclimatique maîtrisée doit permettre d'optimiser le projet en estimant au plus juste les caractéristiques de la construction : utilisation des atouts du site et de l'orientation, optimisation des parois vitré, choix et usage des isolants, prise en compte de l'inertie de l'ouvrage, de la perspiration des parois, équipements techniques etc..
La nouvelle réglementation thermique (RT 2012) imposera un seuil de consommation énergétique moyen en France lié aux postes chauffage,
refroidissement, eau chaude sanitaire, ventilation et accessoires de 50kWh/m²/an pour les constructions neuves.
Réduire cette consommation à 15kwh/m²/an (besoin en chauffage d'une
maison passive) permettrait encore d'économiser en
20 ans plus de 12 000 €*de consommation. Par rapport à une maison respectant seulement la réglementation actuelle,
ce gain peut s'élever jusqu'à près de 40 000 € dans le nord de la France !
En ajoutant à cette marge potentielle le coût d'une installation de chauffage central devenue superflue dans une telle construction, on dispose d'un
budget déjà conséquent à réaffecter à la construction.
* calcul basé sur une maison de 120m² chauffée au gaz, en envisageant une augmentation (optimiste) de 7% du prix du gaz par an.
Evidemment, participer soi-même aux travaux demande une grande disponibilité, beaucoup de patience et de volonté. Mais c'est une piste
qui intéresse de plus en plus de particuliers : certains matériaux sont faciles à mettre en œuvre mais demandent
beaucoup de main d'œuvre, comme la paille ou la terre crue, les bétons de chanvre etc.
De nombreux exemples de réalisations ayant fait appel à la bonne volonté de la famille, des amis, voire des membres
d'associations sont remarquables (voir notre sélection de blogs).
Au-delà des conditions climatiques locales ayant un impact évident sur
les réponses constructives, la proximité du terrain choisi par rapport au lieu de travail et aux
activités commerciales est encore un des facteurs les plus représentatifs.
Passer de 5 à 20 km par jour à une voiture représente en 20 ans une consommation (à 5l/100 km de diesel)
de 5 500 l, soit près de 6 300 € au prix de 1,16€/l. Si le prix du diesel augmente de 5% par an,
cette facture s'élève à plus de 10 000 € et si l'on prend en compte l'amortissement de la voiture,
à 50 000 € !!!
Pour faire aboutir leur projet, de nombreux particuliers se sont décidé à s'associer avec une ou deux familles (ou plus) afin de
partager le coût du foncier et construire un mini-collectif.
Jumeler seulement deux constructions permet :
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